Parmi les modes en vogue actuellement dans le monde du septième art, celle du biopic poursuit son essor, le public appréciant de découvrir l’envers du décor de la vie d’artiste […]
Parmi les modes en vogue actuellement dans le monde du septième art, celle du biopic poursuit son essor, le public appréciant de découvrir l’envers du décor de la vie d’artiste et de plonger côté coulisses – où le plus souvent strass, paillettes et autres articifices servent de façade à une réalité moins glorieuse que prévue. Une tendance s’accélèrant dernièrement avec le succès de BohemianRhapsody, qui mettait en lumière le groupe Queen et plus particulièrement son leader – l’emblématique Freddy Mercury – qui récolta pas moins de 910,8M$ de recettes dans le monde en 2018 et se vit auréolé de quatre Oscar, dont celui du Meilleur Acteur pour Rami Malek.
Un engouement donnant une nouvelle impulsion à cette catégorie de longs-métrages, les projets autour de figures phares de l’industrie musicale se multipliant. En quatre ans, ont notamment déferlé sur les écrans, mettant en avant Elton John (Rocketman), Elvis Presley (Elvis) et Whitney Houston (I Wanna Dance With Somebody) et cela n’est pas prêt de s’arrêter puisque les carrières de David Bowie ou encore Amy Winehouse seront remémorées via le prisme du cinéma. Parmi les chanteurs n’ayant pas encore eu le droit à ce traitement, la liste est longue, un nom revenait sans cesse depuis quelques temps, celui de l’iconique Michael Jackson.
Disparu il y a déjà quatorze ans, Michael Jackson a marqué de son empreinte l’univers de la musique, de ses débuts avec ses frères à son envol en solo, qui aura donné lieu à des albums cultes à l’image de Thriller, une pépite multi-recompensé et ayant battu des records de vente avec près de cent millions d’exemplaires vendus sur le globe. Récompensé de treize Grammy Awards au cours de sa prolifique carrière, l’homme public a également fait la une de nombreux journaux et tabloïds pour de nombreux problèmes d’ordre personnels et judiciaire, surtout durant le dernier tiers de sa vie. Que ce soit via ses succès ou ses zones d’ombres, la personnalité de ce showman hors pair aura toujours suscité des réactions, restant malgré tout populaire en dépit des turbulences traversées, comme nous l’avions constaté au moment de son décès.
Il était alors étonnant de voir que depuis 2009, aucun studio ne s’était réellement essayé à produire un biopic sur un tel monument de la culture pop. Jusqu’à aujourd’hui. Le site américain Deadline nous apprend en effet que Lionsgate a donné son feu vert à un film centré sur Michael Jackson, produit par John Branca, John McClain (qui supervisent la succession du chanteur) mais surtout par Graham King, qui était déjà l’instigateur de Bohemian Rhapsody. Pour l’incarner, le studio vient de jeter son dévolu sur Jaafar Jackson, qui n’est autre que son neveu, de quoi faire du film une affaire de famille. Derrière la caméra, nous retrouverons John Logan à l’écriture et Antoine Fuqua à la réalisation – à qui l’on doit entre autres Training Day et The Equalizer. Le cinéaste devrait d’ailleurs s’atteler à cet exercice après le tournage du troisième volet de cette saga d’action portée par Denzel Washington.
À l’annonce du biopic, le producteur Graham King s’est félicité du choix de Fuqua à la mise en scène : “Les films d’Antoine offrent des perspectives personnelles de personnages plus grands que nature qui captivent continuellement le public mondial. Je suis convaincu qu’Antoine réalisera un film exceptionnel et fascinant qui célébrera la vie du roi de la pop et lui donnera un nouvel éclairage.”
Quant au cinéaste, qui s’était fait connaître en réalisant des clips musicaux, s’est également fendu d’un communiqué officiel, déclarant “[…] Pour moi, il n’y a pas d’artiste ayant la puissance, le charisme et le pur génie musical de Michael Jackson. J’ai été influencé à la réalisation de clips en regardant son travail – il était le premier artiste noir à être diffusé en grandes pompes sur MTV. Sa musique et ces images font partie de ma vision du monde, et l’occasion de raconter son histoire à l’écran ainsi que celle de sa musique était irrépressible.”