À l’été 2020, Christopher Nolan tentait de redémarrer l’industrie cinématographique avec Tenet, qui avait la lourde tâche de faire revenir le public dans les salles obscures après des mois de fermeture à cause d’une certaine pandémie de COVID-19. Une mission qui s’est soldée par un relatif succès, le long-métrage s’en sortant mieux à l’international que sur le sol américain, totalisant 363,6M$ dans le monde. En France, le résultat fût positif, 2 343 931 spectateurs ayant découvert le dernier cru du réalisateur.

Enchaînant les films à un rythme constant, avec onze œuvres en vingt-trois ans de carrière, Christopher Nolan s’est rapidement attelé à la production d’un nouveau projet d’envergure, Oppenheimer. Après avoir décortiqué le concept du temps via le prisme de la science-fiction, le cinéaste va s’intéresser à un sujet historique et se replonger en pleine Seconde Guerre Mondiale – une époque déjà abordée avec Dunkerque, qui relatait de l’Opération Dynamo.

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Ainsi, comme son titre l’indique, ce douzième long-métrage va se centrer sur Julius Robert Oppenheimer, connu pour être l’un des pères de la bombe atomique. Le physicien américain aura joué un rôle proéminent dans l’élaboration de l’arme nucléaire, opérant au poste de directeur du Projet Manhattan, qui déboucha sur la création de la bombe H avec les conséquences destructrices qu’on lui connaît. « Maintenant, je suis devenu la mort, le destructeur des mondes. » avoua le scientifique en paraphrasant un célèbre passage de la Bhagavad-Gita – l’un des écrits les plus sacrés de l’hindouisme. Et il n’avait pas tort. Suite à un essai fructueux au Nouveau-Mexique, cette arme fût utilisée par l’armée durant la Guerre du Pacifique, résultant au bombardement de Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 Août 1945.

C’est donc cette figure à la fois brillante et responsable de la mort de milliers de morts qui sera évoqué par Nolan dans sa retranscription d’une période sombrement trouble de la Seconde Guerre Mondiale. Une personnalité incarnée par Cillian Murphy, un fidèle du réalisateur, tête d’affiche d’un casting cinq étoiles puisqu’à ses côtés nous retrouverons d’autres pointures, tels que Matt Damon, Kenneth Branagh – également familiers de l’univers de Nolan – Emily Blunt, Robert Downey Jr., Florence Pugh, Rami Malek, Casey Affleck ou encore Josh Hartnett.

Outre une distribution de premier ordre, Oppenheimer bénéficie d’un budget confortable de la part d’Universal Pictures, qui a remporté la mise en attirant le réalisateur dans ses filets après son départ de Warner Bros. Pour s’assurer d’une exposition maximale de son prochain ouvrage, Christopher Nolan a sorti son cahier de doléances, qui a été accepté par Universal – impliquant en plus d’une liberté créative totale, d’une fenêtre d’exploitation en salles de cent jours sur le sol américain, de quoi lui laisser le temps de s’imposer au box office.

Pensé comme un thriller, ce dont témoigne ses premières images via un inéluctable compte à rebours vers le lancement de la bombe H, le film débarquera avec fracas le 19 juiillet dans les salles obscures françaises.

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