Il y a vingt ans (déjà!), le 16 Octobre 2001, était diffusé le tout dernier épisode de Smallville avec l’envol tant attendu de Clark Kent et de son intronisation en tant que Superman.

SeriesDeFilms profite de cet anniversaire pour parler de cette série qui a été importante pour le genre super-héroïque mais également pour l’auteur de ces lignes car celle-ci fût la première suivie dès sa première diffusion, qui a eu lieu sur M6 en Janvier 2003. Ainsi, avec Friends, Smallville a été une des productions fondatrices de la sériephilie de celui qui fondera ce site des années plus tard.

Revenons à la genèse du projet.

Nous sommes en 2001. X-Men était sorti au cinéma il y a moins d’un an de cela et Spider-Man allait arriver l’année suivante, en clair nous étions à l’aube de l’âge des super-héros sur grand écran. Au niveau de la télévision, la dernière série estampillée DC Comics en date était Loïs et Clark : Les Nouvelles Aventures De Superman avec Dean Cain et Teri Hatcher qui avait était diffusée de 1993 à 1997 sur ABC.

Les producteurs ont alors une idée de série mais à la base ce n’était pas de la jeunesse de Superman dont il était question…mais de Batman.

Mais le pilote ne voit jamais le jour et les producteurs pensent alors à Superman. Les scénaristes Alfred Gough et Miles Millar sont alors engagés pour écrire un pilote qui plaît aux dirigeants de la chaîne The WB. L’aventure Smallville est alors lancée !

Le pilote est réalisé par David Nutter, connu notamment pour son travail sur The X-Files, qui des années plus tard réalisera ceux de Arrow et de The Flash.

Au niveau du casting , les trois rôles principaux sont Clark Kent, Lex Luthor et Lana Lang et ce sont des acteurs quasi-inconnus qui sont choisis. Tom Welling jouera notre futur Superman, Kristin Kreuk le ‘love interest’ de notre héros en devenir et Michael Rosenbaum inteprètera son futur ennemi juré, le choix étant d’en faire tout d’abord son ami, un parti pris qui fera le sel de la série.

Allison Mack et Sam Jones III ont les rôles de Chloé Sullivan et Pete Ross les meilleurs amis de Clark. John Schneider et Annette O’Toole sont Jonathan et Martha Kent. John Glover quant à lui joue Lionel Luthor, le père de Lex. Eric Johnson a quant à lui le rôle de Whitney Fordman, le petit ami de Lana. Et oui production The WB oblige, un certain accent est mis sur les amours adolescents de nos personnages.

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Smallville est lancée le 16 Octobre 2001 sur la chaîne The WB est c’est un succès avec 8,40 millions de télépectateurs. La première saison va réunir en moyenne 5,90M de fans devant leur télévision, soit une excellent audience pour le network américain.

En plus de raconter les déboires de notre jeune Clark Kent au lycée de Smallville, cette saison inaugurale va se baser essentiellement sur le concept du Freak Of The Week. En effet lors de l’épisode pilote le petit Kal-El arrive durant une pluie de météorites qui s’abat sur la petite ville du Kansas. Et ces météorites sont composées de Kryptonite ce qui infectera beaucoup de personnes qui développeront des pouvoirs.

Heureusement la saison 2 nous en apprend plus sur les origines de Clark et ce n’est nul autre que Christopher Reeve, LE Superman du film culte de 1978 (et de ces trois autres suites) qui dévoile à Tom Welling qu’il vient de Krypton et lui délivre un message de son père biologique, Jor-El. La mythologie de la série décolle.

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Tom Welling et Christopher Reeve

En plus de cela l’amitié entre Clark et Lex est au beau fixe et Clark et Lana se déclarent leur amour en fin de saison, mais bien entendu tout va être chamboulé et leur couple prendra vite fin pour nous ressortir le fameux « Je t’aime moi non plus ».

La troisième saison se voudra plus sombre, en se concentrant davantage sur les Luthor. D’un point de vue personnel cette saison est la plus aboutie, la majorité des intrigues étant maitrisées de bout en bout, que ce soit les conséquences de la fuite de Clark à Metropolis ou les manigances des Luthor père et fils pour arriver à leurs fins et faire tomber l’autre, ce qui amènera d’ailleurs ce dernier à se faire interner. Point culminant de cette saison, l’arrestation de Lionel Luthor, finalement condamné pour ses crimes, qui abattra sa vengeance contre ceux qui l’ont derrière les barreaux. Un courroux explosif qui va de pair avec le stratagème employé par Jor-El pour forcee sa progéniture à accepter sa destinée. Une conclusion chaotique pour une saison maitrisée.

La quatrième saison voit disparaître le personnage de Pete Ross mais voit surtout apparaître un personnage clé de la mythologie Superman : Lois Lane. Le rôle est joué par Erica Durance et son alchimie avec Tom Welling est immédiate. Mais il faudra un long moment avant que leur relation passe de l’amitié à la romance. Cette saison se voulant plus légère, les producteurs et The WB décident de confier une place plus importante aux intrigues adolescentes, se traduisant notamment par l’arrivée de Clark au sein de l’équipe de football américain de son lycée, et une présence plus accrue des Krypto-Monstres. Cette partie de la saison est faible mais le vent d’air frais vient de l’introduction de Lois. Quant à la quête principale de ces vingt-deux épisodes, qui savoir la quête de Clark pour retrouver les pierres qui formeront sa Forteresse de Solitude, celle-ci est malheureusement bancale et souvent mise de côté. Un petit ratage donc.

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Tom Welling et Erica Durance

Et nous voilà arrivés à la cinquième saison, qui voit Clark former sa forteresse et refusant son destin (ce qui arrivera encore plus d’une fois). Ce dernier reforme un couple avec Lana – un autre point redondant – mais ils vont rompre et la jeune femme va tomber dans les bras…de Lex ! Malgré quelques déceptions, cette saison ne manquera pas de points positifs de la saison à commencer par la présence de Brainiac (incarné par James Marsters), un célèbre ennemi de notre Homme d’Acier dans les comics, l’introduction d’Aquaman et de Cyborg mais surtout le centième épisode de la série, un évènement qui voit la mort de Jonathan Kent.

Après cela, la série – dorénavant diffusée sur The CW – déclinera sévèrement en qualité durant la sixième et la septième saison.

Ainsi, nous serons bref sur ces deux années difficiles. Principal défaut de la sixième saison, le manque d’évolution de Clark, continuant de se morfondre dans sa ferme durant une bonne partie de cette salve d’épisodes – au lieu de rechercher activement ses ennemis de la saison – se refermant sur lui-même et ressassant sa relation avec Lana alors que celle-ci voit son couple avec Lex passer à la vitesse supérieure avec un ‘bébé et un mariage en vue.  Heureusement qu’à côté de cette relation Lex commence à s’enfoncer de plus en plus du côté obscur de la Force, seul point véritablement intéressant. Loïs de son côté ne sert que d’intérêt amoureux à un certain Oliver Queen. Autre nouveau venu, Jimmy Olsen, un sidekick bien connu des fans, qui ne sera développé qu’à travers sa relation avec Chloé. Niveau départ, signalons celui de Martha quitte la série en fin de saison (avant de revenir brièvement durant les saisons neuf et dix). Ce qu’il faut avant tout retenir est le renforcement de l’aspect ‘comics’ avec la mise en place d’une proto Justice League avec l’arrivée de Green Arrow pour un arc de sept épisodes avec en ligne de mire un événement, la formation de la super équipe réunissant également Cyborg , Aquaman et Flash (le 6×11 – Justice) Clairement le meilleur épisode de la saison.

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Episode 6×11 : Justice

En ce qui concerne la septième saison, celle-ci est pour la plupart la pire de la série (l’auteur de cet article le confirme), tournant souvent en rond. Lana et Clark se remettent (encore) ensemble après que celle-ci est divorcée de Lex et se soit fait passer pour morte. Cette dernière se laisse aller à sa part d’ombre et veut se venger de son ex-mari tandis que celui-ci veut revenir dans le droit chemin après avoir été sauvé par une inconnue qu n’est autre que…Supergirl. La cousine de Superman est ainsi introduite dans cette saison et nous plongeons dans l’univers de Kypton et les histoires de la famille El. Cette partie est assez bonne. Les autres points positifs sont le retour d’Oliver Queen et celui de Brainiac qui fait enfin bouger les choses. Quand à Lex, après une courte rédemption, le personnage devient finalement l’homme dangereux qu’on attendait de voir depuis le début mais il faut attendre les derniers épisodes de la saison pour voir un Lex sombre et prêt à tuer ses proches. Ce qui est dommage car c’est le moment choisi par Michael Rosenbaum pour quitter la série en fin de saison aux côtés de Kristin Kreuk, qui viendra terminer son arc narratif en milieu de saison huit. Le final de cette septième saison voit donc Lex découvrir le secret de Clark et le confronter dans sa Forteresse de Solitude. Pensant avoir trouvé le moyen de contrôler « Le Voyageur » (l’intrigue qui rend la série incohérente!) il va en fait détruire le repaire de Kal-El, une fin de saison qui sonne comme la fin d’une ère.

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Lex découvre enfin la vérité (7×20 – Arctic)

La huitième saison va être synonyme de renouveau pour Smallville. La qualité va remonter et la série va redevenir intéressante à suivre. Deux nouveaux acteurs sont ajoutés pour remplacer Lex et Lana. Il s’agit de Tess Mercer la nouvelle dirigeante de Luthorcorp, jouée par Cassidy Freeman et de Davis Bloome un ambulancier, interprété par Sam Witwer. On va découvrir qu’il est l’ennemi le plus redoutable de Superman : Doomsday. Son intrigue est dans l’ensemble bien gérée même si l’affrontement final est décevant. Mais les points positifs sont que Clark décide enfin de bouger de la ferme et devient journaliste au Daily Planet. Il était temps. Il va être le partenaire de Loïs et leur relation va être mise en avant, ce qu’attendent les fans depuis des années. On voit Loïs commencer à tomber sous le charme de Clark. Mais ils ne sont pas encore prêts pour être ensemble. En fin de saison nous devons dire adieu à Jimmy , tué par Davis et Clark décide de se concentrer uniquement à sa quête de sauver le monde.

La neuvième saison voit quant à elle revenir un Zod plus jeune (déjà apparu en saison 5 en tant que « fantôme ») et une armée de kryptoniens. Clark prend son rôle de justicier au sérieux et se met à arborer un prototype de costume. Sa relation amoureuse avec Loïs va finalement voir le jour. De leur côté Chloé se rapproche d’Oliver Queen.

Et nous voilà arrivés à la dixième et dernière saison. Clark doit affronter un ennemi bien connu de l’univers DC : Darkseid. Mais faute de budget notre ennemi apparaît la plupart du temps sous forme de fumée ! En tout cas ça n’empêche pas sa menace d’être réelle avec les minions de Darkseid qui s’occupent de manipuler l’opinion contre les justiciers.Du côté de Loïs et Clark , ils décident de s’installer ensemble et de se marier.

Nous avons également l’introduction de la Suicide Squad , le retour de Brainiac , de Supergirl , de Martha et Jonathan et surtout de Lex Luthor. Michael Rosenbaum revient en effet pour le dernier épisode. Durant cette ultime saison nous aprenons également que Tess est la fille de Lionel Luthor. Quant à Clark il embrasse enfin sa destiné en devenant Superman et en prenant son envol le jour ou Darkseid prevoit de détruire la Terre en arrivant avec sa planète Apokolips !

Et  voici la scène finale de la série :

Voilà comment s’achève, au bout du 218ème épisode, la série super-héroïque la plus longue existante (jusque quand ?).

Même si la série a eu énormément de défauts, c’est grâce à elle que nous avons désormais l’Arrowverse  sur la chaîne The CW.

Des amateurs de Smallville dans l’attendance ?

4 commentaires »

  1. I own all 10 seasons and while it’s quality can be all over the map it never went too campy. Rosenbaum’s Luthor was terrific and it pained you to see his friendship with Clark collapse.

    • Yeah me too ! Now I am waiting for a bluray release in France !
      It was still entertaining even if some episodes bothered me. Seasons 6 and 7 were the worst for me. Michael Rosenbaum was great , too bad he had to quit the show I wanted to see more conflits between thème.

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