Ce week-end du 16 au 18 Avril, le public américain pouvait avait le choix entre cinq nouveautés à savoir In The Earth de Ben Weathley, Jakob’s Wife de Travis Stevens, Trigger Point de Brad Turner, Monday d’Argyris Papadimitropoulos ainsi que Gunda de Viktor Kossakovsky. Distribués dans une faible combinaison de salles, ces longs-métrages n’ont eu aucune chance de s’imposer dans le haut du classement, qui reste de ce fait inchangé. Analysons les chiffres engrangés par notre trio de tête.

En l’absence de réelle concurrence (cela devrait changer avec l’arrivée prochaine de Mortal Kombat), Godzilla vs Kong se la coule douce sur la plus haute marche du podium, trônant au sommet d’un box office qui a repris quelques couleurs grâce à lui et qui affiche des scores digne du monde d’avant. De quoi donner un certain espoir pour le futur de l’industrie.

Pour son troisième week-end sur le sol américain, le long-métrage d’Adam Wingard voit sa fréquentation diminuer de 44,5% – ce qui reste une perte moins forte que précédemment (58,4%), lui permettant d’ajouter 7,7M$ supplémentaires et de franchir le seuil des 80M$, ce choc des Titans totalisant désormais 80,5M$ et ce en dix-huit jours, ce qui est tout simplement le meilleur résultat pour un long-métrage sorti depuis le début de la pandémie de COVID-19, il y a maintenant plus d’un an. En ce qui concerne le MonsterVerse, ce quatrième opus continue de naviguer à un niveau légèrement inférieur de celui de son prédécesseur Godzilla II : Roi Des Monstres, qui à la même période cumulait 94,3M$. Le score de ce dernier, s’élevant à 110,5M$, n’est pas impossible à atteindre mais pour cela il faudra que Godzilla et Kong prouvent qu’ils en ont encore dans le ventre.

Si son règne suit tranquillement son cours aux États-Unis, notons que le succès de Godzilla vs Kong provient avant tout de son excellent parcours à l’étranger puisque grâces aux revenus obtenus dans les pays où il est exploité, le film culmine déjà à 390,2M$ de recettes, ce qui marque un tournant dans sa carrière puisque cela signifie qu’il vient de battre Godzilla II et ses 386,6M$. Même si nous ne connaîtrons jamais les chiffres de HBO Max, rien qu’avec les chiffres du B.O. il va sans dire que la rentabilité est déjà au rendez-vous pour Warner Bros. et Legendary Pictures, le budget du film étant estimé à 155M$.

Après s’être battu comme un diable pour revenir à la deuxième place, Nobody ne lâche rien et continue d’occuper cette position, démontrant qu’il a encore de l’énergie à revendre – ce qui se confirme niveau financier.

Force est de constater que l’actioner réalisé par Ilya Naishuller ne se laisse pas abattre et se maintient très bien, sa fréquentation ne diminuant que de 4,8% en ce quatrième week-end d’exploitation. En parvenant à récolter 2,5M$ en trois jours, le long-métrage se rapproche doucement mais sûrement de la barre des 20M$, ayant amassé 19M$ depuis sa sortie sur le territoire US. Un chiffre qui est satisfaisant par les temps qui courent d’autant plus que celui-ci est deux fois supérieur au total de Hardcore Henry, précédent essai du réalisateur, qui avait amassé 9,2M$ il y a cinq ans. Mieux encore, cette première expérience de Bob Odenkirk dans ce genre surpasse les derniers volets du Liam Neeson-verse qui ont débarqué ces derniers mois, à savoir Good Criminal et Le Vétéran, qui ont totalisé respectivement 14,1M$ et 15,4M$. It’s all good man !

En cumulant ces résultats avec ceux recueillis à l’international, Nobody voit ses recettes mondiales atteindre les 34,5M$, ce qui est bénéfique pour lui puisque son budget de 16M$ est maintenant doublé. Sachant qu’il lui reste a encore plein d’autres territoires à conquérir – dont la France – l’actioner va encore faire du bruit dans les salles et accumuler les billets verts.

Tout comme NobodyThe Unholy, porté notamment par Jeffrey Dean Morgan et Katie Aselton, se démène pour ne pas sortir du Top 3 et conserve sa troisième place, refermant pour la seconde fois le podium.

Le film d’horreur réalisé par Evan Spiliotopoulos, adaptation du roman Sanctuaire de James Herbert, maîtrise sa chute, ce qui se traduit par un troisième week-end marqué par une baisse de fréquentation de l’ordre de 14,1% et l’apport de 2M$ supplémentaires à son box office, qui talonne la tranche des 10M$ avec un total de 9,5M$ soit un score finalement correct dans les standards de ce monde post COVID, faisant bien mieux que les précédents longs-métrages du genre sortis depuis le début de l’année, à l’image de Wrong Turn, qui n’a amassé que 1,1M$ depuis fin Janvier.

Sorti dans une poignée de territoires, The Unholy doit se contenter de peu à l’international (447 817$), mais cela l’aide tout de même à atteindre les 10M$ de recettes sur la surface du globe. Si son budget n’a pas été communiqué par Screen Gems, celui-ci est considéré comme peu élevé par les spécialistes, ce qui lui laisse une chance d’être rentable en fin de carrière.


Concernant les nouveautés du week-end, In The Earth de Ben Weathley a débarqué en huitième position avec 506 000$ tandis que, plus loin dans le classement, nous retrouvons Jakob’s Wife de Travis Stevens, qui est arrivé dix-huitième avec 34 500$ puis Trigger Point de Brad Turner, qui occupe la dix-neuvième place avec 30 000$. Monday d’Argyris Papadimitropoulos a quant à lui démarré sa carrière sur la vingt-troisième marche avec 22 000$ alors que Gunda de Viktor Kossakovsky s’est contenté de la vingt-cinquième avec 5 000$.

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