Alors que le mois débute sous une chaleur estivale, une raison supplémentaire pour les cinéphiles que nous sommes pour se réfugier dans les salles obscures, jetons un dernier regard sur nos découvertes cinématographiques de Juillet.

Depuis le 22 Juin, nous avons le choix entre nous plonger dans l’univers de nouveaux longs-métrages, qui font petit à petit leur réapparition ou rester en terrain conquis en allant revoir un film culte, une majorité proposant des cycles et rétrospectives, afin d’attirer un nouveau public dans les salles obscures.

Quels longs-métrages, vus durant ces dernières semaines, vous ont mis du baume au cœur ou au contraire vous ont déstabilisé et déçu ? Découvrons-le dès à présent dans ce nouveau numéro de la rubrique Coup de coeur/Déceptions !

CoupDeCoeurDéception

Parmi les sorties du mois de Juillet, Madre, le dernier cru de Rodrigo Sorogoyen a fait son effet sur le public, ne laissant personne indifférent. Petit florilège des réactions obtenues :

La première scène de Madre m’a fichu une sacrée claque, j’ai adoré. Le scénario du film m’a moins plus que la réalisation, mais sans ça, je pense que ça aurait fini en coup de coeur rien que pour l’interprétation de l’actrice principale – Shipou, fondateur du blog Just One More Episode.

Avec Madre, Rodrigo Sorogoyen nous bouleverse avec cette histoire de deuil, montrant combien il est difficile d’oublier un être cher, encore plus lorsque celui-ci a tragiquement disparu. Porté par une Marta Nieto impériale, nous faisant ressentir devant l’écran la détresse et les espoirs d’Elena, ce drame intimiste est le grand film de cet été 2020, Sorogoyen se montrant délicat dans le traitement de son sujet après nous avoir assommé avec son magistral plan séquence d’ouverture. – Ophélie.

Comment ne pas être dans tous ses états après le visionnage de Madre, puissant drame réalisé par Rodrido Sorogoyen, qui avait déjà démontré tout son talent dans Que dios nos perdone et El reino. Les thèmes douloureux de la disparition et de l’impossibilité de faire le deuil sont ici conjugués pour une quête obsessionnelle sensible, mettant le doute dans l’esprit de son actrice principale ainsi que dans celui du spectateur. Magnifié par une réalisation soignée, privilégiant les plans séquences pour une immersion totale, Madre est une belle petite claque dans la figure. – Charlotte

Pour Ceciloule, du blog Pamolico, Felicità de Bruno Merle ainsi que Été 85 de François Ozon, sont parmi ces coups de coeur du mois :

– Felicità est une comédie douce-amère qui manque de se transformer en drame avant de renouer avec ce premier genre. Majoritairement filmé du point de vue de la fille de la famille, Tommy (Rita Merle), la réalisation revient sur le quotidien de ce trio étrange, composé de Tim (Pio Marmaï), de Chloé (Camille Rutherford), et de leur enfant de onze ans. […] La réalité n’est jamais certaine, et le ton de cette réalisation qui aime à se jouer des normes et des flashbacks pour mieux déconstruire la vérité avec humour est donc résolument malicieux. […] Felicità propose donc une petite heure et demi de « balade », émouvante et tendre, à savourer en famille.

Critique complète à lire sur son blog, à cette adresse : https://pamolico.wordpress.com/2020/07/26/felicita-bruno-merle/

– Été 85 déploie toute une palette de bleus, de l’azur du ciel aux chatoiements des vagues, du céruléen du denim au céleste passé d’un sweat délavé, de l’indigo de la nuit au saphir brillant des pupilles. Les autres couleurs apparaissent par éclats, taches de peinture qui rappellent une époque. La bande-son, voyageant entre The Cure et Rod Stewart, le jean et les tennis, les hauts informes et les cheveux trop longs – toute la jeunesse de François Ozon et des deux héros. […]
Universelle déclaration d’amour au premier désir, rappel que rien ne dure et que tout est éternel, Été 85 et son atmosphère de mois d’août indolent au soleil trompeur séduit par une photographie extrêmement soignée. Les éclats d’or du crépuscule y caressent les peaux, bien vite remplacés par les lueurs du feu de camp ; les lumières stroboscopiques des boules à facette s’y effacent pour mieux laisser les flammes lécher des vêtements porteurs de trop de souvenirs…

Sa critique complète du film à lire ici : https://pamolico.wordpress.com/2020/07/19/ete-85-francois-ozon/

La blogueuse SacriLedge, nous a quant à elle partagé ses ressentis sur les longs-métrages découverts en Juillet dans les salles obscures à savoir Scooby! de Tony Cervone et Exit de Rasmus Kloster Bro :

Reprise très douce pour ma part car je ne suis retournée que deux fois au cinéma ce mois !

Au rayon coup de coeur je mets Scooby ! Même s’il n’est pas à classer parmi les meilleurs films d’animation, cela m’a fait plaisir de retrouver tout ce Scooby-gang, avec quelques blagues pour adultes dans le lot. Je ne connaissais pas tous les personnages du cross-over (Satanas et Diabolo, l’homme des cavernes, etc.) mais le film prête souvent à sourire, ce qui n’est pas si mal au cinéma en ce moment. Le design peut détonner au début mais on s’y fait, comme certaines des voix françaises de protagonistes qui ont été changées.

Plutôt déçue concernant Exit, film qui flirte entre le docu fiction et l’horreur angoissante (claustrophobiques s’abstenir). La première partie du film avance à un bon rythme, faisant monter l’angoisse petit à petit car on sent qu’une catastrophe va se produire. La seconde partie en revanche se repose beaucoup sur ses acquis et avance à pas de loup, étant aussi avare d’explications logistiques et mécaniques auxquelles on fait pourtant référence. Pour un film à petit budget ça se tient mais je me suis tout de même ennuyée dans le dernier tiers.

Enfin Thibaut nous fait part en quelques mots des films qu’il a apprécié découvrir au cinéma ces dernières semaines :

Mes coups de cœur pour ce mois de juillet :

– « Les parfums » avec Emmanuelle Devos : l’univers représenté rare au cinéma est captivant, les personnages sont subtilement interprétés avec son tandem de choc. Ce film est un must. Emmanuelle Devos démontre tout son talent.
« Anne Walberg est une célébrité dans le monde du parfum. Elle crée des fragrances et vend son incroyable talent à des sociétés en tout genre. Elle vit en diva, égoïste, au tempérament bien trempé. Guillaume est son nouveau chauffeur et le seul qui n’a pas peur de lui tenir tête. Sans doute la raison pour laquelle elle ne le renvoie pas. »

-« Adorables » avec Elsa Zylberstein, Lucien Jean-Baptiste, Hélène Vincent et Max Boublil : Une excellente comédie parfaite pour la période estivale. Elle est épatante, amusante et enlevée sur les rapports mère-ado.
 » Emma et Victor sont les parents de Lila. Alors qu’elle fête ses 14 ans, Lila commence sa crise d’ado et passe d’une enfant parfaite à une adolescente insupportable. Victor tente d’apaiser les tensions mais entre mère et fille, la guerre est déclarée ! Tous les coups sont permis et plus question d’être adorables… »

– « Terrible jungle » avec Vincent Dedienne, Catherine Deneuve, Jonathan Cohen et Alice Belaidi : Une comédie d’aventure à forte énergie, hilarante avec des gags, répliques cinglantes et un comique de situation époustouflant.
« Eliott, jeune chercheur naïf, part étudier les Otopis, un peuple mystérieux d’Amazonie. C’est aussi l’occasion pour lui de s’éloigner de l’emprise de sa mère, la possessive Chantal de Bellabre. Mais celle-ci, inquiète pour lui, décide de partir à sa recherche en s’aventurant dans l’étrange forêt amazonienne. »


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