Alors que le mois de Juillet débute sous le signe des vacances scolaires, revenons un dernier instant sur Juin et nos découvertes cinématographiques.

Depuis quelques jours, les cinéphiles que nous sommes ont pu retrouver leur seconde maison, la salle de cinéma, en respectant les règles sanitaires mises en places bien évidemment, de quoi nous réconforter. Avec cette réouverture, nous avons le choix entre nous plonger dans l’univers de nouveaux longs-métrages ou rester en terrain conquis en allant revoir un film culte, plein de salles proposant des cycles et rétrospectives, afin d’attirer les spectateurs.

Ainsi, après trois numéros uniquement consacrés à vos coups de coeur, nous reprenons le cours normal des choses en rajoutant la catégorie déceptions, qui était absente depuis le confinement.

Quels longs-métrages, vus durant ces dernières semaines, vous ont mis du baume au cœur ou au contraire vous ont déstabilisé et déçu ? Découvrons-le dès à présent !

CoupDeCoeurDéception

Débutons ce nouveau numéro avec Lucie, qui est revenue dans les salles obscures pour se procurer une bonne dose de frissons, ce qui n’a malheureusement pas été le cas :

Etant amatrice de thrillers et films d’horreur, j’ai voulu privilégier ces genres lors de mon retour en salles et j’ai ainsi rattrapé Invisible Man, que j’avais ratée de peu avant la fermetures des cinémas et découvert The Demon Inside. Niveau tension et frissons on repassera car la déception a été au rendez-vous dans les deux cas.

Concernant Invisible Man, la réalisateur Leigh Whannell m’avait agréablement surprise avec Upgrade et c’est avec espoir que j’attendais sa relecture du mythe de l’homme invisible. Si Elizabeth Moss est convaincante dans le rôle de la victime des agissements de son ex-petit ami, plongeant peu à peu dans la paranoïa, dommage que dans l’ensemble cette atmosphère ne parvienne pas à tenir sur la durée, la faute à un scénario attendu et aux acteurs/actrices aux côtés de Moss, qui ne sont pas crédibles, de ce psychopathe d’Adrian au flic de service. La menace de notre homme invisible ne nous fait au final ni chaud ni froid et passé une heure de film, l’intrigue de même que la réalisation sont quelque peu en roue libre, tentant de sauver les meubles avec scènes violentes et retournements de situations à la limite du nanar. Dommage, la promesse était là mais elle n’est pas tenue.

C’est encore pire pour The Demon Inside de Pearry Reginald Teo, énième film centré sur un exorcisme et n’apportant clairement rien de neuf en matière de possession démoniaque. Les artifices pour nous faire peur sont éculés et les jumpscares ne font aucun effet, de même que les trouvailles techniques pour jouer sur l’angoisse du spectateur. Long à démarrer et n’ayant rien à proposer de réellement marquant, les enfants possédés étant légions dans le monde du septième art, The Demon Inside flirte avec le surnaturel mais oublie de réellement faire peur.

Fabien, du blog EscapeToCulture.net, est revenu sur les films vus et appréciés sur grand écran depuis le 22 Juin, à savoir Une Sirène à Paris de Mathias Malzieu et Nous, Les Chiens de Oh Sung-yoon et de Lee Choon-Baek :

Une Sirène à Paris : Ce film français réalisé par Mathias Malzieu, adapté du roman du même nom, était dans ma watchlist avant le confinement. Je suis donc vraiment content qu’il soit ressorti dans les salles, car j’avais très envie de le voir. Rien que le titre me donnait l’eau à la bouche ! J’y suis donc allé les yeux fermés et j’en suis ressorti enchanter. En effet, le long-métrage de Mathias Malzieu est un joli conte de fées visuellement soigné et innocent aussi bien dans son fond que dans sa forme. Le scénario ne casse pas trois pattes à un canard, mais ça ne m’a pas dérangé. C’est plein de douceur et d’innocence, avec un focus particulier sur la nostalgie et le passé.

Nous, Les Chiens : Ce film d’animation sud-coréen me faisait vraiment envie pour son titre. D’ailleurs, dès que j’ai entendu parler de Nous, les chiens…, j’ai immédiatement pensé à L’Île aux Chiens de Wes Anderson. Finalement, les deux films n’ont rien à voir, bien qu’ils abordent tous deux de l’abandon des animaux domestiques. À ce sujet, cette thématique est excellemment traitée dans The Underdog et, bien que ce soit un film familial, nos héros à quatre pattes ne sont pas épargnés par la violence. Ce qui est très bien, par ailleurs, vu qu’on a tendance à vouloir tout édulcorer de nos jours.

Les critiques détaillés de ces deux longs-métrage à retrouver sur le blog de Fabien, à cette adresse : https://www.escapetoculture.net/cinema-cine-express-17-retour-dans-les-salles/

Thibaut nous a partagé ses coups de coeur de Juin et son avis s’est concentré sur Filles De Joie de Frédéric Fonteyne, Anne Paulicevich :

Après la fermeture des salles obscures, voici le temps de la réouverture : juste avant le confinement, j’ai visionné « La bonne épouse » et « Une Sirène à Paris » qui sont ressortis le 22 juin, je les conseille.

Mon coup de cœur :
– « Filles de joie » avec Noémie Lvovsky et Sara Forestier notamment : un grand film très documenté qui regarde une réalité crue avec une humanité vraie campé par d’excellentes comédiennes.
« Axelle, Dominique et Conso partagent un secret. Elles mènent une double vie. Elles se retrouvent tous les matins sur le parking de la cité pour prendre la route et aller travailler de l’autre côté de la frontière. Là, elles deviennent Athéna, Circé et Héra dans une maison close. Filles de joie, héroïnes du quotidien, chacune se bat pour sa famille, pour garder sa dignité. Mais quand la vie de l’une est en danger, elles s’unissent pour faire face à l’adversité. »

Au contraire, Sylvain a été mal à l’aise par ce même film et revient pour nous sur les points qu’ils l’ont dérangé :

Première séance dans mon petit cinéma de quartier, je prends une place pour Filles De Joie de Frédéric Fonteyne, Anne Paulicevich, appréciant Sara Forestier et Noémie Lvovsky. Le sujet de la prostitution est un sujet délicat à traiter et on peut facilement tomber soit dans le graveleux soit dans une forme d’érotisation de ce métier, l’équilibre est donc très fragile. Ici, Fonteyne et Paulicevich livre un film cru, qui dérange par son réalisme et dans ce sens c’est réussi, nous sommes mal à l’aide. Sauf qu’en tombant dans une forme de misérabilisme, le propos perd de sa force. Pire encore, le manichéisme, appuyé aussi bien sur le fond que sur la forme, est omniprésent quand au sujet des relations hommes/femmes, la gente masculine étant foncièrement mauvaise, sans aucune once de nuances. Ces deux partis-pris m’ont empêché d’être investi dans Filles De Joie, qui préfère plonger avec les deux pieds dans la facilité, au grand dam de sa cohérence. Les comédiennes essayent de se donner à fond dans leur rôle pour contre-balancer la faiblesse du scénario mais cela ne rehausse pas le niveau et au final, la déception a primé.


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