Alors que 2020 vient de nous ouvrir les bras, l’occasion de vous souhaiter une belle et heureuse année, l’occasion est idéale pour se replonger une toute dernière fois sur 2019 en se remémorant les découvertes cinématographiques du mois de Décembre.

Bienvenue dans ce nouveau numéro de la rubrique Coup De Cœur/Déceptions, où vous pouvez partager librement vos avis concernant les longs-métrages découverts dans les salles obscures.

En Novembre, les personnes ayant partagé avec nous leurs avis avaient évoqué entre autres The Irishman de Martin Scorsese, Le Mans 66 de James Mangold, Les Misérables de Ladj Ly ou encore À Couteaux Tirés de Rian Johnson.

Quels longs-métrages vous ont marqué positivement ou négativement en Décembre ? Découvrons-le dès à présent !

CoupDeCoeurDéception

Sorti depuis le 18 Décembre en France, Star Wars : L’Ascension De Skywalker a déchaîné les foules et nous avons reçu bon nombre de retours concernant ce neuvième Episode réalisé par J.J. Abrams. En voici un petit florilège :

« Après Les Derniers Jedi qui m’avait laissé perplexe, ne sachant pas si j’aimais réellement ce huitième épisode à cause des choix radicaux de Rian Johnson, l’espoir renaissait quand j’ai su que J.J. Abrams reviendrait aux manettes pour la conclusion de l’arc Skywalker, ayant aimé la direction empruntée par Le Réveil De La Force.

Un espoir vite brisé à la vue de L’Ascension De Skywalker qui laisse un arrière-goût amer tant le long-métrage s’évertue à gâcher le potentiel de la trilogie avec ce final qui enchaîne les révélations bancales, semblant prouver le manque flagrant de cohésion de la part de Lucasfilm quant à la trajectoire à suivre. Entre retour décevant d’une figure centrale de la saga, intrigue construite à la hâte, ne laissant que peu de place à la dramaturgie de nos héros, à part bien entendu Kylo Ren/Adam Driver, seul consolation de ce neuvième épisode et de la trilogie dans son entièreté. Entre raccourcis scénaristiques rageants, en particulier concernant les Siths, une bataille finale manquant cruellement d’ampleur malgré la présence de la flotte la plus important de l’histoire de Star Wars, la déception est forte malheureusement. » Sylvain

« Quand J.J. Abrams joue les révisionnistes, effaçant tout ce qui faisait le charme de l’Episode VIII de Rian Johnson, le résultat ne peut être que clivant et les décisions prises par le réalisateur et son scénariste Chris Terrio de même que Kathleen Kennedy, s’apparentent à du pur fan-service, en résulte un rétro-pédalage qui en irritera plus d’un. L’Ascension De Skywalker aurait dû être l’apothéose de la nouvelle trilogie et au lieu de ça, nous avons affaire à un film malade, se perdant dans une intrigue défilant à la vitesse de la lumière, sans réel développement, enchaînant les révélations à la pelle et passant vite à autre chose alors que tous ces choix auraient mérité plus d’explications, histoire de mieux les digérer. Ajoutez à cela des personnages sacrifiés, d’autres complètement inutiles de même que des batailles manquant cruellement d’ampleur (nous sommes quand même dans un combat final mais on ne le ressent que le temps d’une courte scène, qui aurait pu donner lieu à une séquence épique). En clair, les destins de Rey, Kylo Ren, Finn et Poe s’accomplissent de manière lambda alors que nos héros méritaient un bien meilleur développement. » Aude.

« Mon coup de coeur de cette fin d’année est sans conteste Star Wars : L’Ascension De Skywalker de J.J. Abrams, qui conclut de manière remarquable 42 ans d’épopées spatiales.

Le défi était de taille pour le réalisateur mais il s’en est sorti haut la main avec les miettes laissées par Rian Johnson, réussissant à se sortir des pièges qui l’attendaient et proposant une conclusion épique à la postlogie. Entre Rey, dont le mystère de ses origines est enfin résolu avec une énorme surprise à la clé, permettant de boucler avec audace son aventure et sa quête d’identité et Kylo Ren, dont les hésitations entre le côté clair et le côté obscur viennent à leur terme pour un résultat cohérent, j’ai été plus que satisfait par les décisions prises quant à ce tandem phare. Même Poe et Finn sont mis en valeur et ont un vrai rôle à jouer dans la Résistance et dans la tournure du combat contre le Premier Ordre.

La nostalgie n’est également jamais très loin avec un bel hommage à la franchise de George Lucas et un magnifique clin d’oeil final, qui fera vibrer la corde sensible. Merci J.J., merci George pour m’avoir fait rêver depuis ma tendre enfance. » Marine

Le dernier Star Wars a également fait réagir Nathan, qui en fait part dans sa première participation :

Mes deux attentes du mois, à savoir Star Wars : L’Ascension De Skywalker et Jumanji : Next Level, que je pensais un minimum divertissant, se sont révélées être de véritables douches froides.

L’Episode IX, s’acharne à faire comme si l’opus précédent n’avait pas existé et au lieu de profiter de ce nouvel élan donné par Rian Johnson, J.J. Abrams se raccroche au passé de la saga, avec à la clé des choix scénaristiques qui dénature la trilogie made in Disney. Rey, qui n’était personne et devenait une figure importante sans à avoir à être affiliée à une famille puissante de l’univers, qui permettait de faire passer un beau message quant à l’universalité de la Force et du combat contre le Mal, montrant que chacun peut se révéler incroyable, voit son histoire ré-écrite et la pilule n’est pas du tout passée tout comme le retour d’un personnage important dans l’histoire de Star Wars, qui ne lui rend pas service. Entre ça et les multiples errements de Kylo Ren/Ben Solo, ne sachant pas toujours pas de quel côté se balancer, alors que Les Derniers Jedi nous disait qu’il était prêt à suivre le chemin de son illustre grand-père et nous avons la preuve que rien n’a été préparé en amont pour nos personnages principaux, aucune feuille de route n’a été dressée. Que dire également du scénario qui effleure du doigt bon nombre d’informations, à l’image de la première demi-heure trop rapide et superflue et de la réalisation qui ne parvient pas à créer une seule fois ce sentiment épique lors d’un combat, à l’image de ceux de la prélogie. Une cartouche grillée par Lucasfilm et Disney qui, je l’espère, vont apprendre de ces erreurs d’amateurs et mieux préparer en amont leurs prochains films Star Wars. 

Même cas de figure pour Jumanji : Next Level qui, après un Jumanji : Bienvenue Dans La Jungle réjouissant qui proposait un spectacle drôle et bien pensé, s’enfonce dans la facilité malgré une petite tentative d’insuffler de la nouveauté. Hélas, entre le choix égoïste menant à cette troisième aventure, qui là aussi efface le propos du film précédent et le manque de finesse quant à la principale blague de cette suite, à savoir les changements d’avatars, qui finit par être lourd, un effet renforcé par le sur-jeu de certains comédiens, cette excursion est ronflante. De nouveaux niveaux certes, mais profiter des bugs liés au jeu, qui aurait pu donner lieu à plus de rebondissements aurait pu s’avérer rafraîchissant. Dommage.

La blogueuse SacriLedge, fidèle de la rubrique, nous fait son passage en revue des films sortis durant le mois :

Côté déceptions :

– Black Christmas : bonne idée de faire un film de Noël version horreur, car cela reste assez rare. Mais au final, bien que le film original traite également de féminisme, j’ai trouvé que cette version se reposait beaucoup trop sur ce thème et négligeait les autres aspects, notamment le scénario. Le mode slasher est exploité à 100% mais on ne s’attache même pas aux personnages, qui sont soit niais, soit désagréables. Franchement, un gros flop en ce qui me concerne.

– The Lighthouse : vu au festival de Deauville mais je peux enfin en parler puisqu’il est sorti ce mois dans les salles françaises. C’était le film que j’attendais le plus et que je souhaitais voir depuis longtemps. Hé bien je ne m’attendais pas du tout à ça. Par « ça », je veux dire tout en noir et blanc et en 4/3. C’est un parti pris osé mais ça tient la route. Fort heureusement l’éclairage est maîtrisé et pas besoin de beaucoup d’acteurs pour faire tenir un film. C’est bien simple (à part l’apparition furtive d’une troisième personnage), vous n’y verrez que Willem Dafoe et Robert Pattinson. Je retiens avant tout de ce film non pas la fin que je n’ai pas tout à fait comprise, mais l’utilisation des sons, surtout des aigus et des basses, jusqu’à saturation par moments, cherchant je pense à nous faire penser à des ultrasons. J’ai du mal à avoir un réel avis à chaud sur ce film, il ne m’a pas forcément déçue et j’en ai compris le message principal mais la fin m’a laissée sur …ma faim.

Côté bonne surprise : Last Christmas. Je ne suis pas du tout fan des films de Noël, que j’assimile le plus souvent à des comédies romantiques à l’eau de rose. Last Christmas combine romance et comédie en effet, mais drame et réalisme sur bien des plans. Ce que j’en retiens du film et qui m’a fait l’apprécier, est qu’il met en avant le fait qu’être en couple n’est pas une fin en soi et qu’il faut avant tout être épanoui et bien avec soi-même et que c’est ce qui compte le plus. Je suis contente que ce parti pris soit porté car cela change des histoires utopiques qui ne me font pas aimer ce genre.

En parlant de Last Christmas, le long-métrage de Paul Feig, fait par contre partie des déceptions de Fabien, du blog EscapeToCulture.net, qui nous fait part des longs-métrages qui lui ont plus et déplu :

Mes coups de coeur :

      • À couteaux tirés : apporte un vent de fraîcheur et de renouveau dans le genre. C’est à la fois sombre et burlesque dans le traitement de l’histoire, et on ne s’ennuie pas une seule seconde devant cette enquête si palpitante. L’œuvre de Rian Johnson mérite bel et bien les critiques élogieuses qu’il a reçues, aussi bien aux États-Unis qu’ici. (critique complète à lire ici : https://www.escapetoculture.net/cinema-knives-out/)
      •  La Reine des Neiges 2 : n’est pas le genre de suite qui a été réalisée pour en sortir une, et surfer coûte que coûte sur l’immense succès du premier volet (du moins, c’est mon avis). Il apporte une vraie plus-value, en donnant plus de profondeur à ses deux héroïnes phares. (critique à lire dans son entièreté par ici : https://www.escapetoculture.net/cinema-frozen-2/ )
      • J’ai perdu mon corps : est un film poétique qui fait appel à nos sens et à nos émotions. En suivant le périple peu ordinaire de cette main à la recherche de son corps, j’avais le coeur qui battait à la chamade. Je me demandais si elle allait vraiment atteindre sa destination, tandis que je me demandais ce qui était arrivé à Naoufel (son propriétaire) pour qu’elle soit si loin de lui comme ça. Je me suis également attaché à ce dernier et j’ai aimé découvrir son histoire. (la critique du film à lire par là : https://escapetoculture42.wordpress.com/2019/12/27/film-jai-perdu-mon-corps/ )
      • Doubles vies : Au premier visionnage de Sils Maria, j’avais eu du mal avec son côté trop bavard (malgré le très bon jeu des actrices). Cette fois, je suis directement rentré dans le délire de « branlette intellectuelle » d’Olivier Assayas. Pour le dire autrement, ça m’allait parfaitement de regarder à l’écran des gens refaire le monde, et ce avec passion et dévouement. C’est comme si les acteurs se sentaient comme chez eux, lorsqu’ils jouent devant la caméra d’Olivier. (critique complète à découvrir ici : https://escapetoculture42.wordpress.com/2019/12/19/film-doubles-vies/ )
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    • Mes déceptions :
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      • La voix du pardon : C’est pourtant un film que j’aurais voulu aimer, mais qui ne m’a finalement pas touché, en dépit de la thématique du pardon. Ce n’est qu’un long-métrage conventionnel sur la naissance d’un groupe et d’une chanson phare, avec tous les gros clichés scénaristiques qu’on voit dans les autres films du genre. (critique à lire ici : https://escapetoculture42.wordpress.com/2019/12/21/film-i-can-only-imagine/ )
      • Last Christmas : Last Christmas est typiquement le genre de film que je n’aime pas : un ramassis nauséabond de clichés qui se prend beaucoup trop au sérieux et qui, dans ce cas-ci, abuse énormément du pseudo humour british qui ne parlera qu’au public anglophone (à mon avis). En tout cas, de mon côté, je n’y ai pas du tout été réceptif (sauf peut-être à deux trois reprises, et encore…). Je ne vous parle même pas de l’histoire, qui est mal écrite à cause d’un scénario qui enchaîne les incohérences. (La suite à découvrir ici : https://www.escapetoculture.net/cinema-last-christmas/ )

Enfin Thibaut revient en quelques mots sur les films qui lui ont plu ce mois-ci :

– « Seules les bêtes » avec Valérie Bruni Tedeschi, Laure Calamy et Denis Ménochet : un excellent thriller hivernal qui raconte une disparition, des séquences vécues par divers personnages et le tout rassemblé conduit à la résolution de l’intrigue. Une agréable surprise.
« Une femme disparaît. Le lendemain d’une tempête de neige, sa voiture est retrouvée sur une route qui monte vers le plateau où subsistent quelques fermes isolées. Alors que les gendarmes n’ont aucune piste, cinq personnes se savent liées à cette disparition. Chacune a son secret, mais personne ne se doute que cette histoire a commencé́ loin de cette montagne balayée par les vents d’hiver, sur un autre continent où le soleil brûle, et où la pauvreté́ n’empêche pas le désir de dicter sa loi. »

– « Notre-Dame » de et avec Valérie Donzelli qui comprend au casting également Virginie Ledoyen et Philippe Katherine : une excellente comédie piquante et barrée avec comme décor Notre-Dame de Paris.
« Maud Crayon, est née dans les Vosges mais vit à Paris.
Elle est architecte, mère de deux enfants, et remporte sur un énorme malentendu le grand concours lancé par la mairie de Paris pour réaménager le parvis de Notre-Dame…
Entre cette nouvelle responsabilité, un amour de jeunesse qui resurgit subitement et le père de ses enfants qu’elle n’arrive pas à quitter complètement, Maud Crayon va vivre une tempête.
Une tempête, qu’elle devra affronter pour s’affirmer et se libérer. »

– « La Vérité » avec Catherine Deneuve, Juliette Binoche et Ludivine Sagnier : un film enthousiasmant, avec une jolie poésie, de belles scènes qui nous emmènent jusqu’au dénouement. Des liens familiaux forts retranscrits à la perfection avec deux de nos plus grandes actrices.
« Fabienne, icône du cinéma, est la mère de Lumir, scénariste à New York. La publication des mémoires de cette grande actrice incite Lumir et sa famille à revenir dans la maison de son enfance. Mais les retrouvailles vont vite tourner à la confrontation : vérités cachées, rancunes inavouées, amours impossibles se révèlent sous le regard médusé des hommes. Fabienne est en plein tournage d’un film de science-fiction où elle incarne la fille âgée d’une mère éternellement jeune. Réalité et fiction se confondent obligeant mère et fille à se retrouver… »


Merci à vous pour votre participation ! Si d’autres personnes veulent rajouter leurs avis, aucun soucis, envoyez-les moi par mail à l’adresse suivante : seriesdefilms@hotmail.com et vous serez ajoutés à l’article.

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