Cinq ans après sa création, le MonsterVerse initié par Warner Bros et Legendary Pictures, comprenant le Godzilla de Gareth Edwards ainsi que Kong : Skull Island de Jordan Vogt-Roberts, s’étoffe avec la suite de l’adaptation US de la mythologie du célèbre monstre de la Toho. Godzilla II : Roi Des Monstres, cette fois mis en scène par Michael Dougherty (Krampus) avec au casting Vera Farmiga, Kyle Chandler, Millie Bobby Brown, Ken Watanabe, Charles Dance, Sally Hawkins, Ziyi Zhang, Bradley Whitford nous entraîne à nouveau dans le chaos et la destruction avec le réveil des redoutables ennemis de notre Kaijū, les Titans…

En opposition au précédent volet de Gareth Edwards, Godzilla II – Roi Des Monstres emmène sans temps mort le spectateur dans un spectacle apocalyptique en nous faisant assister à un choc des titans annihilateur.

Blockbuster à grande échelle, le long-métrage ne se targue pas à essayer de renouveler le genre et propose avant tout un déferlement d’action, synonyme de pertes et fracas pour l’univers qui se développe devant nos yeux. Les forces de la nature se déchaînent, éléments représentés par l’avènement des Titans sur Terre à savoir Mothra, Rodan et King Ghidorah et c’est un plaisir coupable d’assister à ce combat dantesque pour restaurer l’équilibre et de voir notre cher Godzilla arriver avec ses grands sabots pour mettre une raclée à ses ennemis de toujours.
La mythologie entourant la création de la Toho s’étend, nous présentant des Kaijū clés et nous détaillant les statuts divins de certains d’entre eux sans oublier les conflits les opposant, ce qui en fait le point le mieux géré du scénario. Par contre, si parmi les thèmes majeurs présents depuis le premier film sorti en 1954, Le Roi Des Monstres ne se préoccupe pas réellement de la politique, littéralement rembarrée au début du métrage, l’écologie est bien présente à travers son intrigue principale, impliquant les humains au coeur de ce volet.

Si nous retrouvons l’organisation Monarch et ses principaux membres, à l’image des personnages incarnés par Ken Watanabe et Sally Hawkins, cette suite s’attarde également sur une famille déchirée, interprétée par Vera Farmiga, Kyle Chandler et Millie Bobby Brown, dont les actes font avancer les événements avec plus ou moins d’intelligence et de finesse.
L’humanité est considérée comme un virus pour la planète et le scénario semble donner raison à cette théorie puisque les choix effectués par la plupart des protagonistes font majoritairement du tort à l’intrigue et accentue le cataclysme ambiant plutôt que de le calmer. Fort heureusement, Godzilla et Mothra sont là pour tenter de limiter les dégâts. Au final le casting ne s’en sort d’ailleurs pas si mal face à la partition donnée, même si l’on aimerait que l’humain soit moins omniprésent pour mieux se consacrer à nos montres redoutables.

Contrairement à l’oeuvre de Gareth Edwards, le film ne joue pas sur nos attentes et entre dans le vif du sujet concernant l’action et la divulgation des créatures. La subtilité prônée par ce dernier et son travail de mise en scène (on repense à l’arrivée de Godzilla à Hawaii ou encore le parachutage des soldats sur le champ de bataille à San Francisco) n’est pas au goût du jour et Michael Dougherty privilégie quant à lui le grand spectacle. De ce fait, nous en prenons plein la vue, l’anarchie régnant à l’écran avec une réalisation tape à l’oeil, s’attelant à rendre les nombreux combats et séquences chaotiques épiques, ce qui est bien souvent le cas. Un style bourrin mais qui dans ce cas précis se charge d’appuyer cette ambiance de fin du monde. Notons tout de même que par instants, le réalisateur parvient à proposer de magnifiques plans, iconiques.

Si l’on concède qu’il ne fait pas dans la subtilité, que ce soit dans la mise en scène ou dans l’écriture, Godzilla II : Roi Des Monstres n’en reste pas moins un blockbuster efficace et divertissant offrant un généreux spectacle cataclysmique. Le désordre et le chaos règnent en maître et c’est non sans un plaisir coupable que l’on assiste à ce choc des Titans. 

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