Quelques mois après Aquaman, l’Univers Cinématographique DC insuffle de la magie sur grand écran en introduisant le personnage de Shazam dans le film éponyme réalisé par David F. Sandberg (Dans Le Noir) avec Asher Angel dans la peau du jeune Billy Batson, Zachary Levi dans le costume du super-héros et Mark Strong, Djimon Hinsou, Jack Dylan Grazer, Grace Fulton, Ian Chen, Faithe Herman ou encore John Glover complétant le casting.

La magie s’empare de l’Univers Cinématographique DC et on peut dire que la formule concoctée par David F. Sandberg offre un résultat divertissant.
Poursuivant le tournant opéré par Aquaman, à savoir instiller plus de légèreté au sein des films du DCEU, Shazam! se veut une comédie familiale à tendance super-héroïque, lorgnant du côté des productions des années 80 telles que Big.

Le scénario écrit par Henry Gayden nous introduit à un monde fantastique et ne perd pas de temps à nous exposer les enjeux du long-métrage, nous introduisant aux sorciers, aux monstres et à la famille bien entendu. Cette notion est essentielle et concrètement bien traitée avec le parcours de notre jeune héros, Billy Batson, passant son temps à passer de foyers en foyers, essayant par tous les moyens de retrouver sa mère, qu’il a perdue de vue il y a des années mais également de l’antagoniste principal, Thaddeus Sivana qui a souffert du manque de reconnaissance de ses proches parents. Deux solitaires pour deux destins diamétralement opposés face à la magie.  L’ambition de l’un, le transformant en ennemi va engendrer la naissance super-héroïque de l’autre.

L’origin-story de Shazam est en somme toute classique dans son développement à savoir découverte de pouvoirs puis affrontement du grand méchant. Sauf que le cas unique de Billy, devenant adulte en invoquant son alter-ego surpuissant, permet au scénariste de jouer avec les codes du genre en mettant en priorité l’accent sur l’humour. L’esprit bon enfant régnant durant le long-métrage est ce qui fait son charme, avant tout grâce à l’abattage du duo formé par Zachary Levi et Jack Dylan Grazer, qui incarne Freddy, nouveau frère adoptif de notre adolescent et acolyte incollable sur les super-héros.
En suivant les tribulations de ce tandem, Shazam! se révèle être l’opus le plus riche en clins d’oeil de l’univers DC Comics et cette avalanche de références est plaisante à observer.

Ce qui aide également dans cette storyline est, comme précisé plus haut, la place accordée à la cellule familiale. Arrivant dans une nouvelle famille d’accueil, une véritable fratrie, Billy Batson se retrouve entouré et ce cercle se créant avec tous ces membres rend l’ensemble attachant et instaure un certain vent frais, en particulier lors du dernier acte, donnant un moment de gloire à chacun. Concernant l’intrigue impliquant l’ennemi du film, si les motifs de Thaddeus ne sortent pas du lot, à savoir la fameuse quête de pouvoirs, la partition solide de Mark Strong rend le personnage intéressant à suivre et son duel avec Shazam est généreux, d’une durée plus que correcte et avec de l’action au rendez-vous.

D’ailleurs David F. Sandberg s’en sort plutôt bien derrière la caméra, en particulier lors de ces fameuses séquences d’actions qui sont parfaitement lisibles et l’on apprécie les quelques changements de tons qu’il opère avec l’ajout de passages plus adultes, on pense à ceux impliquant les Sept Pêchés Capitaux, qui témoignent de sa patte horrifique qu’il a pu mettre à profit ici.
Quant à Zachary Levi, l’acteur porte le film sur ses épaules, réussissant à apporter l’énergie nécessaire à Shazam et l’agrémentant d’une bonne dose de naïveté, inhérente au ‘jeune âge’ de son héros. Son jeu tout en décontraction en fait l’atout charme du long-métrage.

Si Shazam! ne parvient pas à se démarquer dans le genre super-héroïque, la faute à une trame trop classique,  il réussit tout de même à remplir son cahier des charges au niveau du divertissement. En se concentrant sur son aspect comédie familiale, le long-métrage dégage un esprit bon enfant, agréable à regarder.

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