SeriesDeFilms

En 1996, en France, un jeu de société ravageur faisait un tabac dans les salles de cinéma. Jumanji, réalisé par Joe Johnston avec l’inoubliable Robin Williams mais aussi Bonne Hunt, Jonathan Hyde, Bradley Pierce et une jeune Kirsten Dunst, nous entraînait dans une partie endiablée aux conséquences inattendues. Alors que personne ne s’y attendait, près de 22 ans après , une suite nous est proposée avec Dwayne Johnson, Jack Black, Karren Gillan et Kevin Hart. Intitulé Jumanji : Bienvenue Dans La Jungle, ce nouveau volet, réalisé par Jake Kasdan, nous plonge cette fois-ci à l’intérieur même du jeu et nous immerge dans l’univers de Jumanji :

Le projet d’une suite avait de quoi inquiéter, surtout que Jumanji premier du nom se suffisait à lui-même donc tous les doutes étaient permis. Jumanji : Bienvenue Dans La Jungle les a t-il dissipé ou au contraire confirmé ?

Le long-métrage de Jake Kasdan est une bonne petite surprise et délivre une aventure très divertissante.

Les studios Sony/Columbia ont utilisé la marque Jumanji pour attirer le public mais le film aurait pu se nommer différemment car dès les premières minutes, Bienvenue Dans La Jungle se démarque de son illustre prédécesseur avec une pirouette scénaristique qui nous fait passer d’un jeu de société à un jeu vidéo. Les bases sont posées, nous n’aurons pas une nouvelle partie qui ressemblera trait pour trait au film original. C’est un excellent choix car comme-ça nous pouvons nous focaliser sur un aspect que nous n’avions pas vu en 1996, à quoi ressemble le monde de Jumanji (ceux qui ont grandi durant les années 90 auront le souvenir d’avoir découvert l’univers dans la série animée qui a été diffusée sur France 2 et France 3).

Mais avant d’en arriver à l’immersion au sein du jeu vidéo, nous sommes introduits à une bande de lycéens au profil caricatural : nous avons le sportif, le timide, la solitaire et la bimbo. Dans cet ersatz de Breakfast Club, tous finissent en retenue et lors de leur punition trouvent une console, les voilà aspirés dans Jumanji et nous avec. Et c’est là que le film décolle, en laissant place au casting adulte. Le décalage permis par le procédé de l’échange de corps est l’autre bonne idée du scénario. Quel plaisir de voir Dwayne Johnson se moquer de son image de héros viril et Jack Black s’amuser comme un fou dans la peau de Bethany. Karen Gillan se démarque également en incarnant Martha, qui au gré du jeu se révélera, certaines fois de manière maladroite mais hilarante. Enfin Kevin Hart n’est pas en surjeu, ce qui fait plaisir, il sait se montrer drôle quand il le faut et n’en fait pas trop, ce qui rend le personnage attachant. Notons également la prestation de Nick Jonas, qui est convaincant dans son rôle secondaire.

L’aspect aventure, aidé par le format jeu-vidéo va droit au but, avec quelques facilités mais cela fonctionne. Nos jeunes héros ont des capacités à utiliser, des niveaux à passer, à l’aide d’énigmes, clin d’œil au premier film pour réussir la quête pour restaurer la paix dans l’univers de Jumanji. Saluons le fait que cette suite reste sobre concernant les hommages au long-métrage de Joe Johnston et les quelques références disséminées sont efficaces.
Le divertissement est au rendez-vous et ce cocktail détonnant d’humour (des fois en-dessous de la ceinture) et d’action fait que l’on ne voit pas le temps passer.

La réalisation de Jake Kasdan renforce l’aspect jeu-vidéo mais s’il y a un reproche à lui faire c’est le rendu de l’affrontement final qui est parfois illisible et où les effets-spéciaux semblent bâclés.

Ne boudons pas notre plaisir, Jumanji : Bienvenue Dans La Jungle délivre un film d’aventure fun et décalé servi par un quator d’acteur au diapason, nous aidant à passer un agréable moment. En s’affranchissant rapidement de son prédécesseur, cette suite ne l’entache pas.